Le trousseau de la vérité

Gouffre de jugement et d'amertume,
Le plus souvent aussi acide que les agrumes
Tu ne laisses jamais personne indifférent
Mais le plus difficile est de voir quand
Tu nous subjective-mens.

Maître des illusions tu détournes notre attention,
Car sans cesse en mouvement tu empêches l'introspection,
Ou bien nous bloque dans un arretuum espace-temps,
Comme figé dans le passé, inhibant le présent.

Labyrinthe aux vastes étendues cloisonnées,
Un jour tu ne fais que nous emprisonner,
Et le lendemain tu nous fais croire être plus libre que jamais,
Par une créativité en réalité sans cesse orientée.

Tel un nuage, tu n'es jamais vraiment fixée
Mais tu détiens les portes de la vérité,
Et quand on pense pouvoir enfin s'en rapprocher
Elles se dérobent sous nos yeux, avec le sol sous nos pieds.

Abysse de profondeurs tu nous leurres
Sans cesse, tu nous guides, à nos dépens
Et même si parfois tu nous dévoiles par un lapsus révélateur,
Il n'en reste pas moins que tu nous trompes le plus souvent.

Tu es telle une prison dont
Notre unique but est de s'en échapper,
Mais tu en es aussi le gardien car
C'est toi seul qui détiens les clés,
Mais il n'est pas impossible de te les emprunter,
Car avec de l’entraînement, il est possible avec toi d'avancer.

Esprit, nous sommes si peu nombreux à te comprendre.
C'est bien là la chose la plus difficile à entendre,
Mais il nous suffirait d'apprendre à te connaître,
Pour pouvoir prendre du recul et éradiquer notre mal-être.

Car seul faire fi de nos interprétations subjectivement erronées,
Pour atteindre l'ultime véracité, celle de l'objectivité,
Nous permettra de nous libérer de nos chaînes,
Celles de l'esprit, et de la pensée négative et vaine.